Retour sur le séminaire "classe inversée"

Comme nous vous l’avions précédemment annoncé, s’est tenu à l’atelier Canopé de Champigny, le mercredi 24 janvier 2018, le séminaire académique sur la classe inversée. Celui-ci s’inscrivait dans le contexte plus global de la semaine de la classe inversée CLISE2018, organisée par l’association Inversons la classe, qui s’est déroulée, un peu partout en France, durant la semaine du 29 janvier au 04 février 2018.
Ce séminaire académique, co-organisé par la DANE et l’Atelier Canaopé 94, avait pour objet de favoriser la mutualisation, la recherche et le partage d’informations et d’outils pédagogiques sur la classe inversée dans l’académie de Créteil. Il a rencontré un franc succès et a permis de vérifier que l’engouement pour la pratique de la classe inversée va croissant.
Le séminaire était structuré autour de deux temps forts : d’abord une table ronde, ensuite une série d’ateliers.
Au cours de la table ronde, Rozenn Dagorn, déléguée académique au numérique, a insisté sur la nécessité pour les enseignants de se montrer agiles, notamment par la mise en oeuvre de pédagogies actives, afin de rester en phase avec les changements en cours dans notre société (du fait du déploiement du numérique). De ce point de vue, la pratique de la classe inversée offre des perspectives fécondes : « La classe inversée met en œuvre des compétences scolaires et des qualités humaines. Elle interroge également une certaine manière d’orchestration de la forme scolaire. Pour nous, il importe de ne pas rester à côté du numérique ».
De son côté, Vincent Faillet, professeur agrégé de SVT, doctorant en sciences de l’éducation à l’université Paris-Descartes, a rappelé son parcours d’enseignant qui l’a conduit, progressivement, à abandonner le modèle classique pour lui préférer le modèle de la classe inversée. Il a mis en évidence la corrélation nécessaire entre l’aménagement de l’espace classe et la mise en œuvre de la classe « mutuelle » qui permet des élèves de développer entre eux des relations d’entraide.
Franck Bodin, directeur de l’atelier Canopé 94, a pour sa part mis en évidence le rôle déterminant de l’organisation de l’espace en vue de s’adapter à des nouveaux usages : « Pour réaménager l’atelier, il a fallu modifier de manière significative la forme de l’espace pour intégrer les contraintes et les possibilités du numérique, en particulier la connexion wifi, les surfaces de projection pour le travail collaboratif. Pour lui, il apparaît clairement que « la forme induit des comportements nouveaux ».
Christelle Prince, inspectrice de l’éducation nationale et doctorante, a présenté des exemples significatifs de communautés d’enseignants se sont développées avec succès dans AcCreteil, notamment dans l’enseignement primaire avec les dispositifs @TwicteeOfficiel et @EMCpartageons. Le travail collaboratif et la mutualisation des expériences et des ressources constituent en effet des facteurs clés dans le développement des pédagogies nouvelles dont la classe inversée apparaît comme l’une des formes des plus significatives : « Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin » (proverbe africain).
La seconde partie de ce séminaire académique a été consacrée à des ateliers couvrant des thématiques induites par la pratique de la classe inversée, et dont vous pouvez retrouver les intitulés dans le document ci-dessous :