Une séance hybride : exemple d’un escape game à distance
En 2017, au collège du Fort de Sucy-en-Brie (94), des élèves de Troisième ont réalisé deux salles d’escape game au sein de leur établissement. Sous l’impulsion d’Audrey Dominique, professeure de Mathématiques, accompagnée de Sylvie Malenfant, professeure d’Anglais, ils ont imaginé les scénarios et les énigmes. Ils ont également pu réaliser les décors avec l’aide de Fabrice Dubuisson, l’ouvrier professionnel du collège. Le résultat est spectaculaire et n’a rien à envier aux escape rooms grand public. Quiconque y a passé une heure à relever les défis, témoignera de son émerveillement.
Chaque année, une cinquantaine d’élèves et d’adultes use de malice et de perspicacité pour résoudre les énigmes et déjouer les pièges inventés par les élèves. Les salles sont également utilisées lors des formations sur la création des escape games pédagogiques dans l’académie. En cette année de crise sanitaire, il était impossible d’assurer les stages en présentiel d’où l’idée de proposer une session à distance. Mais pas une transposition numérique du jeu physique, plutôt une activité en ligne utilisant en direct l’une des deux salles du collège. Une forme d’hybridation synchrone, avec des joueurs-acteurs dans l’escape room à Sucy-en-Brie et d’autres à distance devant l’écran de leur ordinateur.
Projet ambitieux ? Réalisation risquée tant d’un point de vue technique que de l’engagement des joueurs ? Pour en avoir le cœur net, il était nécessaire de faire un test grandeur nature. L’expérimentation a eu lieu le mardi 9 février 2021.
Techniquement pas si compliqué !
Huit caméras ont été nécessaires : six fixes et deux portatives. Aucun système de télésurveillance n’a été installé, aucun câble n’a été tiré. Afin d’avoir une vue d’ensemble, les caméras de trois ordinateurs portables couvraient la totalité de l’espace. Chacun d’eux était couplé avec un visualiseur (de type flexcam) pointé vers des endroits stratégiques de la pièce. Afin de permettre une diffusion en direct de leurs actions, les deux acteurs étaient équipés d’un smartphone fixé sur leur torse.