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Tables rondes de la Journée du Libre éducatif 2024

Article mis à jour le 12 juin 2024

Trois tables rondes ont eu lieu lors de la Journée du Libre éducatif JDLE24. Elles ont abordé les enjeux des communs numériques dans le contexte de l’intelligence artificielle, de la transformation écologique et des politiques publiques.

 Intelligence artificielle, Open Source & Éducation

L’intelligence artificielle (IA) est devenue une réalité. C’est à partir de ce constat qu’Anastasia Stasenko (maîtresse de conférences associée à l’université Sorbonne-Nouvelle et co-fondatrice de pleIAs) et Axel Jean (Chef de bureau à l’innovation numérique et à la recherche appliquée de la Direction du numérique pour l’éducation) s’interrogent sur ce qu’on pourrait appeler les bonnes pratiques pour « dompter » ou « adopter » cet outil dans le cadre de l’éducation nationale.

Le but est de permettre aux élèves et futurs adultes de l’utiliser consciemment et utilement, et non d’être de simples consommateurs. Sans négliger les dérives possibles liées à cette évolution technologique, les deux intervenants voient aussi les bénéfices qu’il est possible d’en tirer. Il convient pour cela d’être acteur et non sujet et ce, à toutes les strates de l’École. Cela nécessite une prise en compte de cet apport numérique dans la formation des formateurs.

 Le numérique, solution ou problème face à l’urgence climatique ?

Si le monde politique, scientifique ou associatif s’intéresse depuis de nombreuses années au changement climatique et aux solutions qu’il convient ou conviendrait d’apporter, le sujet n’est que très rarement abordé à l’école et notamment dans son lien avec les évolutions numériques. Or, pour Perrine Douhéret (Enseignante en Sciences de la vie et de la Terre, chargée de projet à la Délégation académique au numérique éducatif de Lyon et Ambassadrice PIX) et Vincent Nitet (Directeur associé Communs numériques et anthropocène chez OCTO Technology), l’urgence serait bien celle-là : donner aux élèves quelques clés pour apprendre à se responsabiliser dans leurs usages numériques puisque, comme le dit Vincent Nitet, « le numérique, lui, n’est pas responsable. »

Toutefois, s’ils considèrent comme fondamentale cette éducation numérique et sociétale, ils sont conscients de la difficulté de la tâche. En effet, les intérêts économiques de grandes entreprises numériques et ceux de la planète ne sont pas toujours concordants. Il faudra donc que la formation des élèves et, de façon plus large, des individus porte à la fois sur le problème et sur la solution ou une des solutions, à savoir lutter contre la surconsommation à laquelle voudraient nous contraindre certains grands groupes industriels.

 Quelle politique publique pour les communs numériques ?

Pour cette troisième table ronde centrée autour de la question des politiques publiques et des communs numériques, Alexis Kaufmann a réuni autour de Nicolas Léger, Anna Ghériani (Directrice de projet à la Direction interministérielle du numérique (Dinum) et Jean Cattan (Secrétaire général du Conseil national du numérique (CNNum).

Si la question des communs, c’est-à-dire des ressources partagées, n’est pas récente, selon Anna Ghériani elle a pris une forme différente avec l’arrivée du numérique. La création de l’accélérateur d’initiatives citoyennes permet de faire le lien entre l’état et la collectivité en favorisant des projets œuvrant pour l’intérêt général, portés par des citoyens ou des associations. Au-delà de cette coopération nationale, se mettent en place des communs européens qui ont déjà permis, avec l’appui de la commission européenne, de construire notamment des réseaux communautaires en fibre optique en Suède ou de réseaux basés sur le wifi en Espagne.

Si ces expériences autour des communs ont déjà fait leurs preuves, elles ne demandent qu’à être encouragées et déployées plus largement pour le bien de la communauté.